Sunday, February 25, 2007

Le prix de l'eau

Je ne m'étais jamais demandé pourquoi l'eau minérale coûtait si cher avant d'aller aux Etats Unis. En effet, là-bas, l'essence était si peu chère que souvent un litre d'eau minérale coûtait plus cher qu'un litre d'essence. Paradoxal quand on pense à tous les coûts associés à la production d'essence, la recherche, l'extraction, la transformation, la distribution (et les compagnies pétrolières font des bénéfices records!)? Qu'est-ce que cela peut coûter de "produire" de l'eau minérale? Normalement, on fait un trou, on pompe, on embouteille, on met dans le camion, et voilà. Le traitement doit être minimal, c'est pour ça qu'on achète l'eau minérale, sinon, on boirait l'eau du robinet...On boirait l'eau du robinet. Et pourquoi on la boit pas l'eau du robinet? Aux Etats-Unis, quand j'essayais de rationaliser mes dépenses, je ne buvais que de l'eau du robinet. Elle avait un petit arrière-goût, elle était un peu dure, mais elle désaltérait et ne m'a jamais rendu malade. Mais rentré en France (où j'ai beaucoup moins besoin de surveiller mes dépenses, pour l'instant...), où l'eau du robinet est de bonne qualité (en général), je me suis remis à boire de l'eau minérale, sans me poser de question. Puis mon oncle qui des fois dit des choses sensées est venu me parler de lavage de cerveau et qu'il en a marre d'être pris pour un con. Et il a pris l'eau minérale pour exemple (en plaçant que tout le monde râle quand l'essence augmente de 5 centimes mais que personne ne regarde le prix de l'eau - je ne connais effectivement pas le prix d'un pack de Volvic). Mais il y a pleins d'autres produits pour lesquels on paie des prix incroyables sans râler. Genre le pain aux céréales. Et il avait raison. Après je me suis posé des questions: les boulangers ne font-ils pas exprès de faire une baguette de base dégueulasse pour qu'on leur achète des baguettes saupoudrées de céréales 30 centimes plus cher qu'une baguette classique? Quelle serait la qualité de l'eau du robinet ou de nos réseaux de distribution d'eau si au lieu d'acheter de l'eau en bouteille on reversait des taxes plus importantes?
Bref, en tant que citoyens responsables et éduqués, ll faut réfléchir pour résister à la désinformation véhiculée par les medias et les professionnels du marketing, parfois les pouvoirs publics, et ainsi défendre nos droits, notre liberté, et notre portefeuille.

Monday, February 19, 2007

Il n'y a que les montagnes qui ne se rencontrent pas

Comme je l'ai relaté précédemment, lors d'un WE à Londres il y a 4 mois, j'étais tombé fortuitement nez à nez avec un ami français rencontré aux US il y a 3 ans. Aujourd'hui encore il m'est arrivé un truc de fou. Comme je me dépêchais de rentrer de pause déjeuner ce midi, j'ai croisé, sur le boulevard Hausmann, Suresh, un collègue d'Alcatel rencontré à Richardson il y a 2 ans. Il était à Paris - il va y passer 3 jours avec sa femme pour sa lune de miel - depuis quelques heures et il attendait que sa chambre d'hôtel soit prête. Comme on dirait aux US, what are the odds?!? J'étais presque choqué de cette rencontre, et j'ai toujours du mal à y croire. La probabilité de cette rencontre était ridiculement faible et pourtant...Voyons quelques éléments qui ont contribué à cette rencontre:
- Suresh réside au Normandy Hotel, à St Lazare,
- j'avais modifié mon trajet suite au déménagement rue des Mathurins,
- j'ai dépassé mon temps habituel de pause déjeuner,
- j'avais les yeux ouverts,
- la chambre de Suresh n'était pas prête,
- je vois A. mardi midi et le déjeuner avec mon commercial est mercredi
- etc...
Bref, le hasard...

Saturday, February 17, 2007

Youyous

J'ai passé ce samedi comme les précédents, à faire des travaux dans mon appartement. Ce qui m'a permis de découvrir une nuisance sonore inédite: le youyou. Apparemment, mes voisins du dessus, qui m'avaient déjà occasionné mon premier dégât des eaux et m'avaient fait découvrir plusieurs type de nuisances sonores (les engueulades, les enfants qui courent, l'aspirateur avec la musique à fond et les pas [voire les sauts] de danse), recevaient du monde et en éprouvaient vraisemblablement beaucoup de joie. Des youyous ont donc régulièrement éclaté entre 10h et 15h, couvrant la musique orientale pourtant parfaitement audible malgré le faux-plafond insonorisant...J'ai beaucoup maudit cette délicieuse famille aujourd'hui...
Je ne sais pas si je deviens intolérant (et je n'ai pas encore 30 ans) mais ça ne me semble pas normal de faire autant de bruit sans se soucier de ses voisins. Ou alors j'en suis au stade de la réaction épidermique systématique suite aux quelques problèmes que j'ai déjà rencontrés avec cette famille (ajouter aux différents types de nuisance sonore et au dégât des eaux la pollution de la cour avec des encombrants).

Le mythe de la dématérialisation

Entre autres merveilles, l'outil informatique devait nous débarrasser de la paperasse. Et c'est effectivement ce qui se passe. On le voit de plus en plus par exemple lorsque l'on effectue des démarches administratives. Les documents peuvent être téléchargés ou remplis en ligne, ce qui permet de supprimer des coûts tels le timbre, l'enveloppe, et le papier. Fantastique! On fait des économies, on fait du bien à l'environnement, on facilite le travail des agents administratifs, on participe à la réduction de la dette. Tout va bien donc sauf que...on ne fait pas de bien à l'environnement qu'on veut bien le croire. On a beau envoyer moins de courriers papiers, avoir plus de documentations "électroniques", beaucoup de documents électroniques finissent imprimés. Dernière illustration: lors du déménagement de "mon" bureau vendredi, j'ai passé une demi-journée à trier plusieurs kilos d'emails et de courriers et de documentations électroniques (certains datant de 1999) laissés par mes prédécesseurs. Sans m'étendre sur le fait que je trouverais normal de faire ménage avant de quitter son poste, j'ai été horripilé par le gâchis de papier, d'encre, et d'énergie occasioné par toutes ces impressions. Et encore une fois, je ne comprends pas l'intérêt d'imprimer des documents électroniques. Evidemment, la lecture est plus confortable, mais, d'une part, on se prive de tous les bénéfices de l'outil informatique tels la recherche dans le texte, l'organisation, le gain d'espace, mais on fait aussi un gros doigt à l'environnement et au budget de l'entreprise. Ces faits me semblent évidents, mais il apparaît qu'ils sont ignorés par beaucoup. Problème d'éducation? Peut-être les entreprises devraient-elles sensibiliser leur employés à ceux problèmes, voire monitorer les travaux d'impression de chacun (on monitore bien l'utilisation des ressources réseau...).
Finalement, bilan du déménagement: j'ai tout jeté, on a tous les documents à portée de clic...
Note: il m'arrive, très rarement, d'imprimer, lorsque j'ai besoin d'écrire sur le document, de souligner, de lier des idées entre elles, et même là, je mets un point d'honneur à utiliser la face vierge de la feuille comme brouillon. Et je mets le papier au recyclage quand je n'en ai plus besoin...