Monday, December 21, 2009

Payer pour voir de la pub, c'est possible

Ca m'énerve de plus en plus. Je vais au cinéma, UGC dans ce cas, je paye mon billet très cher, un peu plus de 10 euros, et je dois encore me taper 20 minutes de publicité. C'est absurde, et une arnaque totale! La TV, qui produit des émissions et achète des films (en gros), est gratuite, moyennant le visionnage de quelques publicités (en moyenne 7,1% du temps d'antenne selon la FAQ du SNPTV). Et les chaînes payantes fonctionnent sans pub. Au cinéma, pour un film de 2h, ce sont donc près de 15% du temps qui sont consacrés à la publicité. Il est intéressant de noter que les petites salles parisiennes, qui ont conservé leur personnel (contrairement à UGC qui en a remplacé une partie par des machines), proposent des tarifs généralement plus attractifs (avec une programmation moins récente donc moins chère, je le reconnais) et des séances sans aucune publicité.

Ressource à disposition

Ma précédente mission, au front office pour une grande banque, a été interrompue au bout de 11 mois. Je l'avais commencée en mai 2008, soit quelques mois avant l'éclatement de la fameuse bulle financière. Evidemment, avec la crise, les conversations au travail ont de plus en plus été tournées vers l'économie, les cours de la bourse, les défauts du système financier, les licenciements, les fins de mission etc...En septembre, notre Business Analyst a vu sa mission arrêtée pour cause de budget. Il ne restait donc plus que des développeurs dans l'équipe. Les choses ont cependant continué à leur train, entre les problèmes de support, les combats avec la hiérarchie pour décider de l'orientation à donner au projet, des technologies à utiliser, des responsabilités, avec dans les débats de forts relents de politique et de lutte pour le pouvoir. Enfin, au milieu de tout ça, je continuais mon travail et mon apprentissage de l'application, relativement ardu, pensant avoir échappé à la vague d'arrêts de contrats. Et voilà qu'un matin du mois de mars, mon N+2, un beau renard des surfaces boudeur qui ne m'adressait d'ordinaire pas la parole, vint me voir. J'ai immédiatement compris qu'il ne venait pas m'annoncer une bonne nouvelle. Et effectivement, il venait me dire que ma mission était arrêtée à la fin du mois, que ce n'était pas une remise en question de mon travail mais bien une conséquence de la crise économique, et que nous étions 3 dans ce cas là. Evidemment je l'ai mal pris, comme une punition. Et évidemment j'ai trouvé ça stupide. Me faire partir quand je n'étais réellement productif que depuis quelques semaines, presque du jour au lendemain, devoir quitter mon équipe, devoir retrouver une mission en pleine crise, ...Fort heureusement, il ne m'a fallu que quelques semaines pour décrocher une mission plus intéressante.
Pour montrer à quel point les entreprises ont des vues à court terme et gèrent mal leurs ressources, quelques mois après mon départ, le responsable des achats de ma précédente mission souhaitait me rembaucher dans un contexte de remontée en puissance de ses projets...