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Monday, December 21, 2009

Ressource à disposition

Ma précédente mission, au front office pour une grande banque, a été interrompue au bout de 11 mois. Je l'avais commencée en mai 2008, soit quelques mois avant l'éclatement de la fameuse bulle financière. Evidemment, avec la crise, les conversations au travail ont de plus en plus été tournées vers l'économie, les cours de la bourse, les défauts du système financier, les licenciements, les fins de mission etc...En septembre, notre Business Analyst a vu sa mission arrêtée pour cause de budget. Il ne restait donc plus que des développeurs dans l'équipe. Les choses ont cependant continué à leur train, entre les problèmes de support, les combats avec la hiérarchie pour décider de l'orientation à donner au projet, des technologies à utiliser, des responsabilités, avec dans les débats de forts relents de politique et de lutte pour le pouvoir. Enfin, au milieu de tout ça, je continuais mon travail et mon apprentissage de l'application, relativement ardu, pensant avoir échappé à la vague d'arrêts de contrats. Et voilà qu'un matin du mois de mars, mon N+2, un beau renard des surfaces boudeur qui ne m'adressait d'ordinaire pas la parole, vint me voir. J'ai immédiatement compris qu'il ne venait pas m'annoncer une bonne nouvelle. Et effectivement, il venait me dire que ma mission était arrêtée à la fin du mois, que ce n'était pas une remise en question de mon travail mais bien une conséquence de la crise économique, et que nous étions 3 dans ce cas là. Evidemment je l'ai mal pris, comme une punition. Et évidemment j'ai trouvé ça stupide. Me faire partir quand je n'étais réellement productif que depuis quelques semaines, presque du jour au lendemain, devoir quitter mon équipe, devoir retrouver une mission en pleine crise, ...Fort heureusement, il ne m'a fallu que quelques semaines pour décrocher une mission plus intéressante.
Pour montrer à quel point les entreprises ont des vues à court terme et gèrent mal leurs ressources, quelques mois après mon départ, le responsable des achats de ma précédente mission souhaitait me rembaucher dans un contexte de remontée en puissance de ses projets...

Monday, February 9, 2009

Jusqu'où ira-t-on?

Il n'y a presque plus de caissiers dans les cinémas UGC. Ils n'ont gardé que quelques caisses pour les pauvres gens qui n'ont pas acheté leur carte, qui n'ont pas la chance d'avoir un CE, ou qui ne peuvent/veulent pas payer par carte bancaire. Moi je trouve ça dommage. Evidemment, ça va peut-être un peu plus vite en cas de forte affluence, mais à part ça quel est le bénéfice pour le spectateur? Et pour toutes les personnes à qui ça permettait de travailler, même sans qualifications spéciales? Les étudiants, les jeunes et les vieux sans diplômes, ...Les billets ne sont pas moins chers, au contraire. Peut-être cela a-t-il fait plus d'emplois pour la société qui fabrique les bornes, pour celle qui les entretient, et pour celle qui a écrit le logiciel qui les gère. Peut-être...
En tout cas je me suis demandé plus tôt dans la soirée, en constatant que ça coinçait au moment de la vérification des billets, si un jour ils allaient remplacer les ouvreurs par des tourniquets ou des portes coupe-membres comme à la RATP...Et est-ce qu'un jour il y aura des contrôleurs qui demanderont leur billet aux spectateurs pendant la séance? Et des jeunes délinquants qui décoreront les salles à coups de bombes de peinture ou lacèreront les siège à coups de couteau?
Jusqu'où pourrait-on aller comme ça? Installer des caméras partout dans le cinéma, qui seront administrées dans un centre à l'étranger et dont les employés ne coûteront pas cher? Est-ce que le prix des places diminuera finalement, pleurera-t-on encore sur les emplois perdus dans la salle de cinéma, ou pourra-t-on considérer qu'au final on s'y retrouve car on crée d'autres emplois ailleurs?
Je me demande jusqu'où ça ira tout ça...

Saturday, November 1, 2008

Arnaque

Un truc que je ne m'explique toujours pas: qu'est-ce qui explique les différences de prix sur le matériel électronique entre la France et les EUA? Je veux bien admettre quelques euros dûs à diverses taxes, le prix de la main d'oeuvre, mais dans l'ensemble j'ai surtout l'impression que les Européens sont considérés comme de belles vaches à lait bien grasses. Comment expliquer que lorsque l'euro vaut jusqu'à 50% de plus que le dollar, ou même juste 25% comme actuellement, le Moniteur Full HD Dell S2409W coûte 360,01 € sur dell france et que le Dell S2409W Full HD Monitor ne coûte que $349.00, soit une différence de presque 80 euros au cours de 1 €/$1,25 (130 € au cours 1 €/$1,50!)?
Si on va sur Apple Store, c'est pareil. Le Macbook Air 1,6 GHz est à 1699 € en France et $1799 aux EUA, soit une différence de 260 € au cours de 1 €/$1,25 (500 € au cours 1 €/$1,50!).
Voilà, pas de conclusion, juste de l'incompréhension.

Sunday, October 12, 2008

The rise of the machines

The rise of the machines: un éditorial intéressant du NYT sur la crise financière actuelle, notre dépendance toujours plus grande à la technologie et notre tendance à l'autodestruction.

Monday, October 6, 2008

Homme d'exception?

Article intéressant sur les prises de position actuelles de Warren Buffett sur les marchés.

Like J.P. Morgan, Warren E. Buffett Braves a Crisis

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“Three hundred million Americans, their lending institutions, their government, their media, all believed that house prices were going to go up consistently,” he said. “Lending was done based on it, and everybody did a lot of foolish things.”

As far back as 2003, Mr. Buffett had warned that the complex securities at the center of today’s troubles — once so profitable, but now toxic — were “financial weapons of mass destruction.” These securities were engineered by the math quants on Wall Street, and in the interview Mr. Buffett expressed his disdain: “Beware of geeks bearing formulas.”

To help pay for the rescue, the government should raise taxes on the wealthy, Mr. Buffett suggested. “I’m paying the lowest tax rate that I’ve ever paid in my life,” he said. “Now, that’s crazy.”

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Monday, August 25, 2008

Contes de fées

Notre cher Président veut abaisser la TVA dans la restauration et l'hôtellerie. Entre autres parce que cela permettrait de faire baisser les prix. Qui va croire cela? Qui va croire que la différence de prix va aller dans le portefeuille des consommateurs, ou que ceux-ci consommeront plus, alors qu'en réalité les prix ne vont pas diminuer, au mieux ils stagneront, et que les restaurateurs/hôteliers empocheront tranquillement le sympathique surplus d'argent, sans changer leurs habitudes de faire du travail au noir et de faire travailler des clandestins.
Pourquoi aussi vouloir s'aligner sur la vente à emporter? Pourquoi la TVA est-elle si basse pour cette catégorie, alors qu'elle ne représente pas la meilleures façon de s'alimenter et est souvent l'apanage de chaînes? Encore une mesure populiste balancée à la va-vite...

Friday, August 15, 2008

Vaches à lait

L'article Home Equity Frenzy Was a Bank Ad Come True du NYT m'a rappelé une conversation que j'ai eue mardi dernier avec mes collègues, quant au fait que nous, les gens, sommes considérés avant tout comme des consommateurs, des potentiels de dépense, qu'il faut exploiter au maximum. L'article montre bien que le but des entreprises, dans ce cas il s'agit des banques, et d'utiliser le marketing pour presser (squeeze) au maximum les citrons que nous sommes pour en extraire le jus jusqu'à la dernière goutte, voire même au-delà (il là il me faudrait trouver une autre analogie, le citronier par exemple, auquel on ferait hypothéquer sa récolte à venir). Comme dans The Matrix, le but de la société semble être de nous donner l'illusion que nous vivons et sommes pleinement conscients de nos actes, de nos décisions, que nous agissons en totale liberté, quand en fait nous sommes exploités au maximum de ce qui est possible. Nous vivons dans une sorte de cycle où nous travaillons, dépensons, et recevons un salaire, en gros. Des gens raisonnables essaieraient de parvenir en fin de cycle avec un solde positif, une épargne en quelque sorte, à utiliser en cas de coup dur, pour la retraite, pour un investissement. Le but des entreprises, aidées en cela par les entreprises de marketing et de publicité, est de changer les mentalités, de sorte que la raison soit évincée au profit de du désir et de la compulsivité. Le résultat, c'est qu'en fin de cycle, le solde est au mieux nul, au pire négatif. Ceci est parfaitement expliqué dans l'article. Les banques, pour augmenter leurs profits, ont subrepticement instillé l'idée que s'endetter n'est pas mauvais, que c'est même une forme d'intelligence, quelque chose dont on peut être fier, car cela permet de posséder plus de choses, des biens matériels,des passifs. Alors qu'avant, être endetté était plutôt quelque chose dont on avait honte (voir l'article Outside U.S., Credit Cards Tighten Grip).
Dans Matrix, les habitants de la Terre pensent mener une vie normale, ils étudient, travaillent, font du sport, ...quand en fait ils ne sont que des corps passifs, décharnés, maintenus en vie uniquement dans le but d'alimenter en énergie une armada de robots qui a exploité les ressources de la Terre jusqu'à leur épuisement complet, détruisant au passage toute trace de nature. Moi je trouve que ça ressemble vachement à notre société...Beaucoup de consommateurs sont parfaitement contents de satisfaire leurs petites envies, ils se sentent vivre quand ils achètent, de manière assez compulsive, qui une TV, qui un jeu video, ...et ne semblent pas réaliser qu'ils vivent dans un système dans lequel la maigre pitence qu'on leur distribue à la fin du mois n'est donnée que dans l'espoir qu'ils n'en garderont rien, qu'ils la réinjecteront dans le système le plus vite possible, pour enrichir un peu plus leurs "maîtres". D'ailleurs, Cypher, tout en connaissant la réalité de la vie des humains, préfère cesser de lutter et trahir ses amis pour vivre dans le confort de l'illusion, qu'il associe à un bon steack saignant.
Je ne dis pas qu'il ne faut pas consommer, mais il faut être conscient (aware) de la société dans laquelle on vit, ne pas se laisser embobiner par les slogans marketing qui, en nous créant sans cesse de nouveaux besoins, en nous empêchant de réfréner nos envie, ne visent qu'à nous faire agir dans l'intérêt des entreprises, au lieu du nôtre, à long terme.

Tuesday, September 18, 2007

Hervé Kempf


Je ne connais pas ce gars, je l'ai vu rapidement sur I Télé, mais ses idées sont intéressantes. Evidemment je dis ça parce qu'elles se rapprochent des miennes...Son dernier livre, Comment les riches détruisent la planète, vient de paraître. Je ne l'ai pas lu, je ne le lirai sûrement pas, mais le titre me plaît. A priori, les riches, ce ne sont pas les riches au sens occidental du terme, mais plutôt au sens...oriental? Bref, ce sont les gens comme moi. Et encore, je consomme très peu, soit par radinerie, soit par conscience aiguë de la futilité de notre société de consommation, qui fait peser sur nos épaules la culpabilité du timide consommateur responsable de la faiblesse de notre croissance économique. En fait je dois être un rebelle, refusant de céder au diktat de la société de consommation, je me sacrifie et vit dans le dénuement le plus total...
Bon, bref, trêve de digressions. Sérieusement, je me demande quel est le pourcentage de la population qui a conscience de l'impact de son mode de vie sur l'environnement et a la moindre volonté de modifier, même légèrement, son mode de vie pour réduire cet impact. Je suis toujours effaré de constater que nombre de mes collègues laissent couler l'eau lorsqu'ils se lavent les mains par exemple. C'est un changement simple à faire, et pourtant, il semble que ça soit encore trop dur. Tout à l'heure sur Arte, dans Les pays riches sont-ils en faillite, il y avait un gars, un Américain, autrefois un avocat gagnant très bien sa vie, travaillant dur, consommant à tout va, comparait la société américaine à une famille d'alcooliques. Dans cette famille d'alcooliques, soudainement, quelqu'un se réveillait et admettait qu'il avait un problème, prenait conscience qu'il était alcoolique, et était mûr pour faire changer les choses. Et d'autres membres de sa familles l'écoutaient et comprenaient que eux aussi avaient un problème, et comprenaient qu'il était temps qu'ils changent de mode de vie, et étaient prêts à le faire. Sa métaphore est bonne, reste à espérer qu'elle s'applique effectivement. Il serait temps!

Wednesday, November 29, 2006

A limit to economic and population growth?

This is what I had been thinking for quite some time. I wanted to write something about it, but the NYT published an edito that develops my arguments. Here I reproduce the edito:

The End of Ingenuity

MAYBE Malthus was on to something, after all.

First, some background: Twenty-six years ago, in one of the most famous wagers in the history of science, Paul Ehrlich, John Harte and John P. Holdren bet Julian Simon that the prices of five key metals would rise in the next decade. Mr. Ehrlich and his colleagues, all environmental scientists, believed that humankind’s growing population and appetite for natural resources would eventually drive the metals’ costs up. Simon, a professor of business administration, thought that human innovation would drive costs down.

Ten years later, Mr. Ehrlich and his colleagues sent Simon a check for $576.07 — an amount representing the decline in the metals’ prices after accounting for inflation. To many, the bet’s outcome refuted Malthusian arguments that human population growth and resource consumption — and economic growth more generally — would run headlong into the limits of a finite planet. Human inventiveness, stimulated by modern markets, would always trump scarcity.

Indeed, the 1990s seemed to confirm this wisdom. Energy and commodity prices collapsed; ideas (not physical capital or material resources) were the new source of wealth, and local air and water got cleaner — at least in rich countries.

But today, it seems, Mr. Ehrlich and his colleagues may have the last (grim) laugh. The debate about limits to growth is coming back with a vengeance. The world’s supply of cheap energy is tightening, and humankind’s enormous output of greenhouse gases is disrupting the earth’s climate. Together, these two constraints could eventually hobble global economic growth and cap the size of the global economy.

The most important resource to consider in this situation is energy, because it is our economy’s “master resource” — the one ingredient essential for every economic activity. Sure, the price of a barrel of oil has dropped sharply from its peak of $78 last summer, but that’s probably just a fluctuation in a longer upward trend in the cost of oil — and of energy more generally. In any case, the day-to-day price of oil isn’t a particularly good indicator of changes in energy’s underlying cost, because it’s influenced by everything from Middle East politics to fears of hurricanes.

A better measure of the cost of oil, or any energy source, is the amount of energy required to produce it. Just as we evaluate a financial investment by comparing the size of the return with the size of the original expenditure, we can evaluate any project that generates energy by dividing the amount of energy the project produces by the amount it consumes.

Economists and physicists call this quantity the “energy return on investment” or E.R.O.I. For a modern coal mine, for instance, we divide the useful energy in the coal that the mine produces by the total of all the energy needed to dig the coal from the ground and prepare it for burning — including the energy in the diesel fuel that powers the jackhammers, shovels and off-road dump trucks, the energy in the electricity that runs the machines that crush and sort the coal, as well as all the energy needed to build and maintain these machines.

As the average E.R.O.I. of an economy’s energy sources drops toward 1 to 1, an ever-larger fraction of the economy’s wealth must go to finding and producing energy. This means less wealth is left over for everything else that needs to be done, from building houses to moving around information to educating children. The energy return on investment for conventional oil, which provides about 40 percent of the world’s commercial energy and more than 95 percent of America’s transportation energy, has been falling for decades. The trend is most advanced in United States production, where petroleum resources have been exploited the longest and drillers have been forced to look for ever-smaller and ever-deeper pools of oil.

Cutler Cleveland, an energy scientist at Boston University who helped developed the concept of E.R.O.I. two decades ago, calculates that from the early 1970s to today the return on investment of oil and natural gas extraction in the United States fell from about 25 to 1 to about 15 to 1.


This basic trend can be seen around the globe with many energy sources. We’ve most likely already found and tapped the biggest, most accessible and highest-E.R.O.I. oil and gas fields, just as we’ve already exploited the best rivers for hydropower. Now, as we’re extracting new oil and gas in more extreme environments — in deep water far offshore, for example — and as we’re turning to energy alternatives like nuclear power and converting tar sands to gasoline, we’re spending steadily more energy to get energy.

For example, the tar sands of Alberta, likely to be a prime energy source for the United States in the future, have an E.R.O.I. of around 4 to 1, because a huge amount of energy (mainly from natural gas) is needed to convert the sands’ raw bitumen into useable oil.

Having to search farther and longer for our resources isn’t the only new hurdle we face. Climate change could also constrain growth. A steady stream of evidence now indicates that the planet is warming quickly and that the economic impact on agriculture, our built environment, ecosystems and human health could, in time, be very large. For instance, a report prepared for the British government by Sir Nicholas Stern, a former chief economist of the World Bank, calculated that without restraints on greenhouse gas emissions, by 2100 the annual worldwide costs of damage from climate change could reach 20 percent of global economic output.

Humankind’s energy and climate problems are intimately connected. Petroleum’s falling energy return on investment will encourage many economies to burn more coal (which in many parts of the world still has a relatively good E.R.O.I.), but coal emits far more greenhouse-inducing carbon dioxide for every unit of useful energy obtained than other energy sources. Also, many potential solutions to climate change — like moving water to newly arid regions or building dikes and relocating communities along vulnerable coastlines — will require huge amounts of energy.

Without a doubt, mankind can find ways to push back these constraints on global growth with market-driven innovation on energy supply, efficient use of energy and pollution cleanup. But we probably can’t push them back indefinitely, because our species’ capacity to innovate, and to deliver the fruits of that innovation when and where they’re needed, isn’t infinite.

Sometimes even the best scientific minds can’t crack a technical problem quickly (take, for instance, the painfully slow evolution of battery technology in recent decades), sometimes market prices give entrepreneurs poor price signals (gasoline today is still far too cheap to encourage quick innovation in fuel-efficient vehicles) and, most important, sometimes there just isn’t the political will to back the institutional and technological changes needed.

We can see glaring examples of such failures of innovation even in the United States — home to the world’s most dynamic economy. Despite decades of increasingly dire warnings about the risks of dependence on foreign energy, the country now imports two-thirds of its oil; and during the last 20 years, despite increasingly clear scientific evidence regarding the dangers of climate change, the country’s output of carbon dioxide has increased by a fifth.

As the price of energy rises and as the planet gets hotter, we need significantly higher investment in innovation throughout society, from governments and corporations to universities. Perhaps the most urgent step, if humankind is going to return to coal as its major energy source, is to figure out ways of safely disposing of coal’s harmful carbon dioxide — probably underground.

But in the larger sense, we really need to start thinking hard about how our societies — especially those that are already very rich — can maintain their social and political stability, and satisfy the aspirations of their citizens, when we can no longer count on endless economic growth.

Thomas Homer-Dixon, director of the Trudeau Center for Peace and Conflict Studies at the University of Toronto, is the author of “The Upside of Down: Catastrophe, Creativity and the Renewal of Civilization.”