Ressource à disposition

Ma précédente mission, au front office pour une grande banque, a été interrompue au bout de 11 mois. Je l'avais commencée en mai 2008, soit quelques mois avant l'éclatement de la fameuse bulle financière. Evidemment, avec la crise, les conversations au travail ont de plus en plus été tournées vers l'économie, les cours de la bourse, les défauts du système financier, les licenciements, les fins de mission etc...En septembre, notre Business Analyst a vu sa mission arrêtée pour cause de budget. Il ne restait donc plus que des développeurs dans l'équipe. Les choses ont cependant continué à leur train, entre les problèmes de support, les combats avec la hiérarchie pour décider de l'orientation à donner au projet, des technologies à utiliser, des responsabilités, avec dans les débats de forts relents de politique et de lutte pour le pouvoir. Enfin, au milieu de tout ça, je continuais mon travail et mon apprentissage de l'application, relativement ardu, pensant avoir échappé à la vague d'arrêts de contrats. Et voilà qu'un matin du mois de mars, mon N+2, un beau renard des surfaces boudeur qui ne m'adressait d'ordinaire pas la parole, vint me voir. J'ai immédiatement compris qu'il ne venait pas m'annoncer une bonne nouvelle. Et effectivement, il venait me dire que ma mission était arrêtée à la fin du mois, que ce n'était pas une remise en question de mon travail mais bien une conséquence de la crise économique, et que nous étions 3 dans ce cas là. Evidemment je l'ai mal pris, comme une punition. Et évidemment j'ai trouvé ça stupide. Me faire partir quand je n'étais réellement productif que depuis quelques semaines, presque du jour au lendemain, devoir quitter mon équipe, devoir retrouver une mission en pleine crise, ...Fort heureusement, il ne m'a fallu que quelques semaines pour décrocher une mission plus intéressante.
Pour montrer à quel point les entreprises ont des vues à court terme et gèrent mal leurs ressources, quelques mois après mon départ, le responsable des achats de ma précédente mission souhaitait me rembaucher dans un contexte de remontée en puissance de ses projets...

Jusqu'où ira-t-on?

Il n'y a presque plus de caissiers dans les cinémas UGC. Ils n'ont gardé que quelques caisses pour les pauvres gens qui n'ont pas acheté leur carte, qui n'ont pas la chance d'avoir un CE, ou qui ne peuvent/veulent pas payer par carte bancaire. Moi je trouve ça dommage. Evidemment, ça va peut-être un peu plus vite en cas de forte affluence, mais à part ça quel est le bénéfice pour le spectateur? Et pour toutes les personnes à qui ça permettait de travailler, même sans qualifications spéciales? Les étudiants, les jeunes et les vieux sans diplômes, ...Les billets ne sont pas moins chers, au contraire. Peut-être cela a-t-il fait plus d'emplois pour la société qui fabrique les bornes, pour celle qui les entretient, et pour celle qui a écrit le logiciel qui les gère. Peut-être...
En tout cas je me suis demandé plus tôt dans la soirée, en constatant que ça coinçait au moment de la vérification des billets, si un jour ils allaient remplacer les ouvreurs par des tourniquets ou des portes coupe-membres comme à la RATP...Et est-ce qu'un jour il y aura des contrôleurs qui demanderont leur billet aux spectateurs pendant la séance? Et des jeunes délinquants qui décoreront les salles à coups de bombes de peinture ou lacèreront les siège à coups de couteau?
Jusqu'où pourrait-on aller comme ça? Installer des caméras partout dans le cinéma, qui seront administrées dans un centre à l'étranger et dont les employés ne coûteront pas cher? Est-ce que le prix des places diminuera finalement, pleurera-t-on encore sur les emplois perdus dans la salle de cinéma, ou pourra-t-on considérer qu'au final on s'y retrouve car on crée d'autres emplois ailleurs?
Je me demande jusqu'où ça ira tout ça...

Ca c'est de l'info

Hier, on a pu voir en boucle aux infos (de BFM TV, ITélé, ...) des sujets sur les deux événements suivants:
- un gars en Suède qui a tiré sur des gens à l'entrée d'un casino parce qu'il s'était fait refoulé
- un gars déguisé en père Noël qui a shooté des gens à une fête où se trouvait sa femme avec qui ça allait pas bien.
Alors je dis pas qu'il se passe pas des trucs plus importants dans le monde, des trucs politiques, économiques, ... qui touchent et définissent le futur de millions de gens, mais quand même. Qu'est-ce qu'on a à foutre de conneries pareilles? Déjà les faits divers en France, c'est pas forcément intéressant (même si c'est parfois marrant) mais faire des sujets de 2-3 minutes sur ce genre de trucs...c'est pitoyable et ça montre l'inanité des chaînes infos qui ne font que recycler et diffuser en boucle les mêmes brèves de comptoir, alors qu'il y aurait des sujets plus intéressants à traiter un peu plus en profondeur. J'admets que ce n'est pas leur rôle, elles sont là pour permettre au spectateur de récupérer de l'info à tout moment, mais l'information mériterait un meilleur traitement, plus d'analyse pour être vraiment utile aux spectateurs. De plus, on peut s'interroger sur l'intérêt d'avoir plusieurs chaînes de ce type en concurrence puisqu'elles se différencient à peine les unes de autres.

Sont forts ces Chinois

Aujourd'hui j'ai vu à Champigny un nouveau resto, un chinois halal.

Connards

de flics. Ils s'étonnent que personne ne les respecte. Ils ne comprennent pas que leur comportement, leur manque de respect, irrite la majorité des citoyens français.
Scène vue ce soir à Vincennes: une voiture de police arrêtée au milieu de la rue alors que le feu est vert. Après plusieurs secondes, une fliquette sort du bureau de tabac, visiblement heureuse, et s'engouffre dans le monospace qui démarre. Trop tard car le feu est déjà orange. Qu'à cela ne tienne, un petit coup d'accélération et la voiture de police passe au rouge, tranquille. D'habitude ils ont au moins l'hypocrisie de mettre les gyrophares...

Homme d'exception?

Article intéressant sur les prises de position actuelles de Warren Buffett sur les marchés.

Like J.P. Morgan, Warren E. Buffett Braves a Crisis

...

“Three hundred million Americans, their lending institutions, their government, their media, all believed that house prices were going to go up consistently,” he said. “Lending was done based on it, and everybody did a lot of foolish things.”

As far back as 2003, Mr. Buffett had warned that the complex securities at the center of today’s troubles — once so profitable, but now toxic — were “financial weapons of mass destruction.” These securities were engineered by the math quants on Wall Street, and in the interview Mr. Buffett expressed his disdain: “Beware of geeks bearing formulas.”

To help pay for the rescue, the government should raise taxes on the wealthy, Mr. Buffett suggested. “I’m paying the lowest tax rate that I’ve ever paid in my life,” he said. “Now, that’s crazy.”

...

Optimiste

Dans son édito Malcontents Need Not Apply, Nicholas D. Kristof relate comment il a testé la nouvelle "fonctionalité" offerte par le gouvernement chinois, la demande d'autorisation de manifester. Quotes:
- ""
- "In the old days it had to go out and catch protesters in the act. Now it saves itself the bother: would-be protesters show up at Public Security offices to apply for permits and are promptly detained. That’s cost-effective law enforcement for you."
- "I was accompanied by a Times videographer, and he and a police videographer busily videoed each other. Then the police explained that under the rules they could video us but we couldn’t video them."
- "Three police officers sat across from me, and the police videographer continued to film us from every angle. The officers were all cordial and professional, although one seemed to be daydreaming about pulling out my fingernails."
- "I surrendered. The rules were so monstrously bureaucratic that I couldn’t even apply for a demonstration. My Olympic dreams were dashed."

Nicholas D. Kristof maintient un blog.

Mes impôts

Ce matin en faisant mes courses au G20 en centre-ville de Montreuil, j'ai découvert la carte Améthyste. C'est une carte donnant droit à son porteur de bénéficier de transports gratuits ou à demi-tarif. Peuvent bénéficier de cette carte les personnes retraitées sous certaines conditions et les handicapés bénéficiant de l'Allocation pour adultes handicapés. Le porteur de ladite carte, devant moi à la caisse, était en train d'acheter 7 (chiffre magique) bières de 50cl...Je ne juge pas, qu'est-ce qui m'en donne le droit. J'ai juste une certaine aversion pour les alcooliques d'une part, qui en plus voyagent gratuitement à mes frais...
Cette séance shopping m'a aussi donné une nouvelle occasion de faire le tour du quartier Solidarité Carnot et de constater une nouvelle fois l'état déplorable des rue. La municipalité a entrepris des travaux impliquant l'ouverture de tranchées dans les trottoirs. Rien à redire à cela, mais cela fait déjà plus de 4 mois, les travaux semblent finis, la plupart des tranchées ayant été rebouchées mais certines restant ouvertes en attendant..., et rien ne semble devoir bouger. C'est frustrant. Peut-être cela peut-il s'expliquer la situation financière laissée par les précédentes équipe municipales...Les rues sont sales, il y a des trous béants dans les trottoirs de certaines rues, trottoirs qui étaient par ailleurs déjà en mauvais état avant les travaux, et personne ne semble avoir la moindre idée de quand la situation va s'améliorer. Le capital enthousiasme que j'avais lors de mon installation baisse de plus en plus...

Lève-toi et marche!

Aujourd'hui, pendant que j'attendais mon tour au Monoprix du coin, j'ai remarqué le mendiant de la Paroisse Saint Louis d'Antin qui attendait à la caisse pour régler ses achats, sa béquille à la main. Car ce monsieur a besoin d'une béquille pour marcher, c'est un de ses arguments marketing. Quand il a quitté la caisse, un miracle s'est produit: l'infirme s'en est allé en marchant normalement, tenant sa béquille à la main. Je m'attends dès demain à voir le Monop transformé en cour des miracles...
Il faut reconnaître les vertus de guérison certaines du quartier: j'avais déjà assisté il y a un an à un miracle plus étonnant encore dans le quartier, près de la gare RER Auber: le mendiant qui se rendait sur son lieu de travail en poussant son propre fauteuil roulant!

Boycott Dubai - ça avance

Deux des violeurs ont été condamnés à 15 ans de prison (ils risquaient la peine de mort). Rappel des faits et de la campagne déclenchée par la mère de la victime pour obtenir justice.
Il y pleins d'affaires sordides de ce type dans ces pays, et la "justice" est loin d'y être rendue de manière satisfaisante comme l'illustre le cas précédemment évoqué, essentiellement à cause de la religion, des préjugés, et du machisme. Un autre exemple (Qatif girl) que j'ai découvert récemment est particulièrement choquant: une femme et un homme kidnappés et violés à plusieurs reprises par un groupe d'hommes armés de couteaux on été condamnés à 200 coups de fouets (je ne suis pas trop sûr des chiffres, ils varient suivant les sources) et 2 ans de prison pour la femme - qui a finalement été "pardonnée" par le roi Abdallah - louons ce saint homme...
Bref, il y a encore du boulot, et certains demanderont même pour qui se prennent ces occidentaux qui se croient au-dessus des autres et veulent imposer leur morale au reste du monde...

Parallèle inquiétant

Dans le numéro de Courrier International de cette semaine, il y a un article du LA Times sur les nouveaux militants antiavortement aux US. En gros, ils sont de plus en plus jeunes (l'article parle de collégiens de 14 ans). Ce qui m'a interpellé, à part le fait que c'est effectivement jeune pour militer contre l'avortement, c'est une action entreprise par des élèves de 4e, consistant à adopter un foetus en gestation dans le ventre d'une inconnue, à lui donner un nom, à l'aimer à distance et, surtout, à prier tous les jours pour que la future maman ne choisisse pas d'avorter. Moi ça me fait penser à cette histoire de faire porter la mémoire d'un petit déporté juif à des élèves de CM2. Sans compter les récentes digressions de Sarkozy sur la religion. Moi ça me fait un peu peur quand même...

Les lubies de Sarkozy

Après la lettre de Guy Moquet à sa famille, notre hyper président veut que les élèves du CM2 portent la mémoire d'un petit déporté juif. Je n'ai évidemment rien contre le travail de mémoire, mais cette nouvelle mesure poudre aux yeux décidée à l'emporte-pièce me dérange. Pourquoi faire porter à des enfants de 10 ans le poids de la collaboration et de la déportation? Pourquoi lancer des mesures sans consulter personne, et surtout pas les premiers concernés, les instituteurs et les parents d'élèves, sans travail de fonds, de préparation, de réflexion? Cette méthode "d'action" de notre grand président, qui joue sur l'émotionnel plus que sur le rationnel m'insupporte de plus en plus, et je ne suis évidemment pas le seul. En fait, c'est cette capacité à générer de l'émotionnel et de l'espoir qui a porté Sarkozy à la présidence. Le problème est que cette méthode est parfaite sur du court terme, la ferveur porteuse d'illusion, et d'oubli, de pardon, dure le temps de glisser son bulletin dans l'urne, mais sur le long terme, c'est l'agacement et la frustration qui dominent.

Les cas sociaux du dessus

Mes voisins du dessus, pour rappel responsables de deux dégâts des eaux chez moi, se séparent, paraît-il. Ce couple a 4 enfants, de 4 mois à 5 ans, passe beaucoup de temps à s'engueuler, à engueuler ses enfants, la dame crie "au secours", le monsieur met les encombrants dans la cour, utilise une camionette (assurance invalide, plus de phare) stationnée en bas de l'immeuble comme entrepôt, des voisins parfaits donc. D'après leur propriétaire, ils ne paient de loyer que ce qu'ils reçoivent comme APL. Et toujours d'après leur propriétaire, le mari a quitté le domicile conjugual depuis deux mois et la dame a fait une demande de logement social. Fantastique! Mais le monsieur est en fait toujours là. Je soupçonne donc le cas classique d'arnaque aux allocs qui consiste à se déclarer séparés, et donc en situation de parent isolé, pour toucher plus d'argent de la part des allocations familiales (il faut savoir que les contrôles de la CAF sont d'une efficacité...redoutable), et éventuellement aussi accélérer l'attribution d'un logement social.
Allez, je suis injuste et mesquin, je prête de malhonnêtes intentions à mes charmants voisins, ces citoyens modèles, et ce que j'écris ressemble presque à de la délation...

Brazil 2

Nouveau rebondissement dans l'affaire de l'installation du gaz: ce matin à 8h15, appel d'un installateur GDF pour me dire qu'il se trouve devant chez moi pour installer le gaz! Evidemment c'était totalement inattendu, puisqu'il avait une semaine d'avance, mais c'était une chance à ne pas manquer. Donc changement de programme, ruée dans les brancards pour ouvrir à l'agent, qui pensait devoir aussi installer un compteur - ce qui avait déjà été fait - et qui au passage, sans vouloir enfoncer son collègue, a avoué ne pas comprendre pourquoi celui-ci n'avait pas terminé l'installation la première fois.
Ceci marque donc la fin de l'aventure GDF, avec quelques heures passées au téléphone, trimballé de conseiller en conseiller, à devoir rappeler après la brusque interruption - volontaire? - de la communication, des installateurs qui n'installent pas, des installateurs qui débarquent alors que personne ne les attend, bref du grand n'importe quoi.
S'il vous plaît Mr GDF, pas de 3e épisode!!!

Brazil à la française

J'essaye désespérément d'avoir le gaz chez moi depuis environ 1 mois. Récit d'une épopée à travers les méandres du service client de GDF:
- 1e prise de contact il y a 3 semaines. Appel à GDF, sur un numéro en 08 (0810 800 801 pour être précis), attente de plusieurs minutes, petite musique pour patienter, enfin un conseiller décroche, je voudrais installer un compteur à gaz pour avoir...le gaz, l'immeuble n'est pas raccordé au réseau, il va falloir faire une tranchée etc...problème: je sais qu'il y a le gaz car il y a des arrivées dans la cage d'escalier - je fais partie de ces gens qui ont d'excellentes réparties, mais toujours après coup - donc rappel, reattente, musique, puis enfin un conseiller, un autre, quel est le nom du locataire précédent? ah je ne sais pas, appel au syndic, qui ne répond pas au téléphone l'après-midi, donc j'attends le lendemain matin, appel au syndic, puis encore un appel à GDF, encore une attente, encore la musique, et encore un nouveau conseiller, auquel il faut tout réexpliquer, ah le locataire précédent n'avait pas le gaz, mais si, je sais qu'il y avait le gaz car il y avait une arrivée de gaz dans l'appartment, encore un appel, petite routine habituelle, attente, musique, nouveau conseiller, nouvelle explication, enfin pas de problème, un installateur viendra mardi 15 entre 8h00 et 12h00, munissez-vous du certificat de conformité, un numéro de téléphone s'il vous plaît Mmmmmmm ooooooookkkkk je vais donc prendre une demi-journée pour attendre le monsieur...
- le 15 janvier, attente bien sagement dans l'appartment évidemment non chauffé, non meublé, l'installateur arrive, bonjour monsieur, vous avez le certificat de conformité? oui, tenez, merci, mmmm, ah, hop hop hop, tour de vis, petit coup de pince, popopop et voilà c'est fait votre compteur à gaz pour qu'on puisse vous facturer, ahhh merci monsieur! mais il faut aussi me raccorder maintenant, ah désolé, c'est pas moi qui fait ça c'est mon collègue, hein quoi quel collègue, il est où, il est caché? c'est une blague, fait froid, désolé m'sieur, c'est le collègue, c'est l'organisation, faut appeler pour prendre rendez-vous, ah, bon, si vous le dites, merci monsieur, pas de quoi, au revoir
- appel à GDF, encore, nouveau conseiller (une ressource apparemment inépuisable), nouvelle explication, petit mensonge, vous savez je suis à l'hôtel, c'est cher, il faudrait que je puisse m'installer rapidement, ah, je comprends, oui, ben le 28 alors, hein, quoi, pas avant? fait froid vous savez, et pis sur le prospectus ils disent qu'on a le gaz sous 48h, ah, sais pas, moi j'ai que le 28, bon, d'accord, merci madame, mademoiselle, ah pardon mademoiselle
- le 16 janvier, le téléphone sonne, ben z'êtes où, je suis devant votre immeuble pour installer le gaz, comment ça vous êtes devant l'immeuble, vous avez 12 jours d'avance, ben moi je sais pas mon bon monsieur, moi c'est dans mon carnet, ah ben mince, dommage, je suis au travail là, pas possible, pas de problème monsieur, bonne journée, au revoir. Rappel à GDF, nouveau conseilller, deux histoires à raconter maintenant, mais d'où il sort ce gars-là, bref, le 28 entre 17h et 19h, d'accord, au revoir monsieur, madame! ah pardon madame...
- le 21 janvier, allo, oui, c'est le conseiller GDF, lequel?, ben le conseiller GDF, vous savez on est plusieurs mais ça compte pas vraiment, faites comme si vous parliez toujours à la même personne, ah d'accord, bon, l'installateur passera le 29 entre 10h et 12h, il faudra lui présenter le certificat de conformité, comment ça le 29, on m'a dit le 28 la dernière fois, et puis j'ai déjà donné le certificat de conformité, ah bon, ah pas possible ça, j'ai pas ça dans la machine, moi je vois que le 29, bon, vous prenez ou vous prenez pas? ah si si, je prends, je prends, je vous en supplie, ne raccrochez pas, j'ai besoin de ce gaz!

Je sais pas où ils sont allés pêcher une analogie avec la Dolce Vita...je ne souhaite qu'une chose à GDF, qu'une véritable concurrence se mette en place et qu'ils apprennent le sens de l'expression service client, une notion malheureusement pas encore assez bien comprise en France...

* j'ai essayé de faire ça façon José Saramago, sans ponctuation, avec juste des virgules.
** Brazil de Terry Gilliam.
*** j'y pense après et c'était totalement involontaire- comme quoi l'inconscient - mais de Tous les noms de José Saramago à Brazil, il n'y a que quelques pas...

Sarte par l'exemple

Vivre en société, c'est entre autres devoir supporter la crasse des autres. On en a un petit aperçu tous les jours, au travail, dans les transports, mais jusqu'ici la meilleure illustration pour moi, c'est de vivre dans un immeuble.
Illustration: la cour de mon immeuble

Travailler moins pour gagner moins et vivre mieux

C'est la couverture de Courrier International cette semaine (numéro 896).
Articles:
Living the Buy Nothing Life
N.Y. Activist Preaches Deliverance From Retail
In this age of diamond saucepans, only a recession makes sense
Give the earth a Sabbath day
When less is much more
Eat, drink and be miserable: the true cost of our addiction to shopping
Hårt jobb att arbeta mindre
Der Tag, der uns gehört

Quelques pistes:
No Impact Man
Reverend Billy And The Church Of Stop Shopping
The Freecycle Network
What Would Jesus Buy?
Transition Culture
decroissance.org
Journal La Décroissance

Trouduc

Cet homme est un fidèle serviteur de l'Etat. Comme le prouve son CV, il n'a fait que ça:
07-1978 Secrétaire de chancellerie au ministère des Affaires étrangères.
01-01-1985 Elève de l'E.N.A. (Promotion "Fernand Braudel").
01-06-1987 Administrateur civil de 2ème classe au ministère de l'intérieur.
01-08-1987 Sous-préfet de 2ème classe, directeur du cabinet du commissaire de la République du département de l'AAA.
10-07-1989 Sous-préfet de BBBBBBBB.
01-03-1991 Sous-préfet chargé de mission pour la politique de la ville auprès du préfet de la SSSSS-SSSSS-DDDDD.
01-01-1992 Administrateur civil de 1ère classe.
10-04-1992 Sous-préfet de 1ère classe.
01-04-1993 Premier secrétaire à l'ambassade de France en UUUUUUU (mobilité).
01-01-1995 Administrateur civil hors classe.
01-04-1995 Réintégré administrateur civil et affecté au ministère de l'intérieur, chef de la mission d'appui à la gestion du risque nucléaire à la sous-direction de la prévention et des plans de secours (DSC).
11-05-1998 Sous-préfet hors classe, secrétaire général de la préfecture du HHHH-RRRR (1ère catégorie).
28-04-2002 Reclassé administrateur civil hors classe.
19-07-2004 Réintégré administrateur civil, détaché directeur de projet, responsable du département des situations d'urgence sanitaire auprès du directeur général de la santé (ministère de la santé).
24-09-2007 Sous-préfet hors classe, sous-préfet de GGG.

Un parcours relativement brillant. Ca pourrait être mieux, sous-préfet ça fait un peu sous-fifre, mais peu de gens parviennent à ce poste. Bref. On peut quand même être serviteur de l'Etat, instruit, aisé, et être un trouduc. C'est l'attitude de cet homme à l'égard d'un de mes amis qui me fait dire ça. Pinailleur, indécis, malhonnête, hautain, manipulateur sont quelques mots qui pourraient décrire l'attitude de Mr O. L-B. Un homme intègre? Qui sait...
Bon, ça a l'air gratuit tout ça, il n'y a pas de preuves, mais à la limite je m'en fiche, je trouve que la photo colle bien au titre...
Du coup je serais très curieux de savoir comment des personnes qui ont cotoyé Jean-Paul Bolufer dans le privé, par exemple dans une relation client-entrepreneur, où l'ancien chef de cabinet de Christine Boutin serait le client, comment donc ces personnes l'ont jugé, quel était leur impression, pour savoir si cela colle bien à l'image qu'on peut se faire d'un serviteur de l'Etat qui détourne, sans le moindre remord apparemment, une ressource de cet état qu'il est censé servir...

La physique pour les nuls

Les syndicalistes parlent d'une journée d'action le 12 décembre. Il faut savoir que l'univers syndicaliste n'est pas régi par les mêmes lois que le monde dans lequel vivent les gens "normaux". Chez eux, une journée d'action = une journée de grève.
Si on prend la définition du travail d'une force, ouvrière par exemple:
Le travail d'une force est l'énergie fournie par cette force lorsque son point d'application se déplace (l'objet subissant la force se déplace ou se déforme).
On conclut donc que les syndicalistes vivent dans une sorte d'anti-monde où l'action a pour résultat un travail nul. C'est ce que nous gens normaux appelons un monde de glands. Les syndicalistes vivent donc dans un chêne!
Etonnant non?

Hervé Kempf

Je ne connais pas ce gars, je l'ai vu rapidement sur I Télé, mais ses idées sont intéressantes. Evidemment je dis ça parce qu'elles se rapprochent des miennes...Son dernier livre, Comment les riches détruisent la planète, vient de paraître. Je ne l'ai pas lu, je ne le lirai sûrement pas, mais le titre me plaît. A priori, les riches, ce ne sont pas les riches au sens occidental du terme, mais plutôt au sens...oriental? Bref, ce sont les gens comme moi. Et encore, je consomme très peu, soit par radinerie, soit par conscience aiguë de la futilité de notre société de consommation, qui fait peser sur nos épaules la culpabilité du timide consommateur responsable de la faiblesse de notre croissance économique. En fait je dois être un rebelle, refusant de céder au diktat de la société de consommation, je me sacrifie et vit dans le dénuement le plus total...
Bon, bref, trêve de digressions. Sérieusement, je me demande quel est le pourcentage de la population qui a conscience de l'impact de son mode de vie sur l'environnement et a la moindre volonté de modifier, même légèrement, son mode de vie pour réduire cet impact. Je suis toujours effaré de constater que nombre de mes collègues laissent couler l'eau lorsqu'ils se lavent les mains par exemple. C'est un changement simple à faire, et pourtant, il semble que ça soit encore trop dur. Tout à l'heure sur Arte, dans Les pays riches sont-ils en faillite, il y avait un gars, un Américain, autrefois un avocat gagnant très bien sa vie, travaillant dur, consommant à tout va, comparait la société américaine à une famille d'alcooliques. Dans cette famille d'alcooliques, soudainement, quelqu'un se réveillait et admettait qu'il avait un problème, prenait conscience qu'il était alcoolique, et était mûr pour faire changer les choses. Et d'autres membres de sa familles l'écoutaient et comprenaient que eux aussi avaient un problème, et comprenaient qu'il était temps qu'ils changent de mode de vie, et étaient prêts à le faire. Sa métaphore est bonne, reste à espérer qu'elle s'applique effectivement. Il serait temps!