Lève-toi et marche!

Aujourd'hui, pendant que j'attendais mon tour au Monoprix du coin, j'ai remarqué le mendiant de la Paroisse Saint Louis d'Antin qui attendait à la caisse pour régler ses achats, sa béquille à la main. Car ce monsieur a besoin d'une béquille pour marcher, c'est un de ses arguments marketing. Quand il a quitté la caisse, un miracle s'est produit: l'infirme s'en est allé en marchant normalement, tenant sa béquille à la main. Je m'attends dès demain à voir le Monop transformé en cour des miracles...
Il faut reconnaître les vertus de guérison certaines du quartier: j'avais déjà assisté il y a un an à un miracle plus étonnant encore dans le quartier, près de la gare RER Auber: le mendiant qui se rendait sur son lieu de travail en poussant son propre fauteuil roulant!

Chroniques du RER A

Ce matin, le trajet vers mon lieu de travail a encore été l'occasion d'une fantastique aventure (j'inaugure à cette occasion une nouvelle rubrique...). Mais d'abord, place à la frustration.
J'ai pris le RER A pendant de nombreuses années, cette année sera en fait la quinzième, et jusqu'à il y a un an environ, l'expérience, sans être waouh, avait toujours été correcte: je montais, je sortais mon journal, le RER filait, et hop j'étais à l'école ou au travail, sans souffrance. Mais depuis quelques temps, c'est l'enfer tous les matins, le train avance un peu, ralentit, s'arrête, repart, etc..., amenant aux limites du supportable le temps de transport et la promiscuité. Ajouter à cela la souvent mauvaise qualité (voire l'absence) de l'information fournie aux voyageurs...
Ce matin donc, des sommets ont été atteints:
- premiers ralentissements à Fontenay, comme souvent, mais l'initié que je suis n'y prête plus vraiment attention
- stationnement à l'approche de Châtelet pour cause d'avarie sur le train devant nous
- stationnement à l'approche d'Auber pour cause de malaise voyageur dans le train devant nous
- prolongation de notre arrêt pour cause de signal d'alarme tiré dans notre train
- last but not least, arrivés en gare, une dame à côté de moi s'écrie "ah ça suffit maintenant, vous allez arrêter" en regardant un monsieur a l'air penaud qui offre de faibles dénégations. Incompréhension des autres voyageurs, regards curieux, la dame continue, puis une autre dame dit "j'avais bien senti mon sac bouger, mais quand j'ai regardé il a rangé son truc". Ainsi s'est envolée ma suspicion d'acte de pickpocket...
Y a pas, le RER A, c'est sympa! (enfin j'abuse un peu parce qu'il paraît que le B est bien pire, ainsi que le D, et le C de mes souvenirs est certainement aussi)

Boycott Dubai - ça avance

Deux des violeurs ont été condamnés à 15 ans de prison (ils risquaient la peine de mort). Rappel des faits et de la campagne déclenchée par la mère de la victime pour obtenir justice.
Il y pleins d'affaires sordides de ce type dans ces pays, et la "justice" est loin d'y être rendue de manière satisfaisante comme l'illustre le cas précédemment évoqué, essentiellement à cause de la religion, des préjugés, et du machisme. Un autre exemple (Qatif girl) que j'ai découvert récemment est particulièrement choquant: une femme et un homme kidnappés et violés à plusieurs reprises par un groupe d'hommes armés de couteaux on été condamnés à 200 coups de fouets (je ne suis pas trop sûr des chiffres, ils varient suivant les sources) et 2 ans de prison pour la femme - qui a finalement été "pardonnée" par le roi Abdallah - louons ce saint homme...
Bref, il y a encore du boulot, et certains demanderont même pour qui se prennent ces occidentaux qui se croient au-dessus des autres et veulent imposer leur morale au reste du monde...

Parallèle inquiétant

Dans le numéro de Courrier International de cette semaine, il y a un article du LA Times sur les nouveaux militants antiavortement aux US. En gros, ils sont de plus en plus jeunes (l'article parle de collégiens de 14 ans). Ce qui m'a interpellé, à part le fait que c'est effectivement jeune pour militer contre l'avortement, c'est une action entreprise par des élèves de 4e, consistant à adopter un foetus en gestation dans le ventre d'une inconnue, à lui donner un nom, à l'aimer à distance et, surtout, à prier tous les jours pour que la future maman ne choisisse pas d'avorter. Moi ça me fait penser à cette histoire de faire porter la mémoire d'un petit déporté juif à des élèves de CM2. Sans compter les récentes digressions de Sarkozy sur la religion. Moi ça me fait un peu peur quand même...

La curiosité de FT

Pour prendre un abonnement à France Telecom, il est possible de remplir un formulaire en ligne. L'étape identité nécessite de renseigner les champs suivants:
- civilité
- nom
- prénom
- date de naissance
- lieu de naissance
- profession
- numéro de téléphone
- adresse email

Je ne comprends pas pourquoi je devrais donner ma date et mon lieu de naissance ainsi que ma profession pour une simple ouverture de ligne. Background check?

Les lubies de Sarkozy

Après la lettre de Guy Moquet à sa famille, notre hyper président veut que les élèves du CM2 portent la mémoire d'un petit déporté juif. Je n'ai évidemment rien contre le travail de mémoire, mais cette nouvelle mesure poudre aux yeux décidée à l'emporte-pièce me dérange. Pourquoi faire porter à des enfants de 10 ans le poids de la collaboration et de la déportation? Pourquoi lancer des mesures sans consulter personne, et surtout pas les premiers concernés, les instituteurs et les parents d'élèves, sans travail de fonds, de préparation, de réflexion? Cette méthode "d'action" de notre grand président, qui joue sur l'émotionnel plus que sur le rationnel m'insupporte de plus en plus, et je ne suis évidemment pas le seul. En fait, c'est cette capacité à générer de l'émotionnel et de l'espoir qui a porté Sarkozy à la présidence. Le problème est que cette méthode est parfaite sur du court terme, la ferveur porteuse d'illusion, et d'oubli, de pardon, dure le temps de glisser son bulletin dans l'urne, mais sur le long terme, c'est l'agacement et la frustration qui dominent.

Le point à la bougie

Aujourd'hui j'ai 30 ans tout rond. C'est le genre d'événement que chacun prend à sa manière, évidemment, mais j'entends beaucoup de "ouah, 30 ans, t'es vieux", ou "ça y est, t'es passé de l'autre côté"., etc...Moi, je suis plutôt blasé, ou alors juste désinvolte, inconscient, je ne me sens pas vieux, j'ai toujours l'impression d'avoir 22 ans. En fait, 30 ans, ça n'a rien d'important en soi, je vois plutôt cet anniversaire comme une bonne occasion de regarder derrière, sur, et devant moi: qu'ai-je fait, qu'ai-je accompli, où en suis-je, où veux-je aller, ou puis-je aller de ma position actuelle, comment y parvenir, quels délais respectables puis-je me fixer, ...On avance dans la vie en se fixant des objectifs, réalisables ou légèrement utopistes, mais si on se contente de prendre la vie comme elle vient, on ne va nulle part, sauf à avoir de la chance, à suivre les autres, ou sa propre voie de manière inconsciente. Voltaire a dit: le mieux est l'ennemi du bien (bon, il n'était pas le premier à le penser). En effet, on peut toujours faire mieux, sans atteindre le bien, si on ne se fixe pas d'objectifs et les moyens de les réaliser. On peut aussi associer ça à la notion ô combien importante de mesure de la performance.
Bref. Moi où j'en suis, je ne sais pas trop, ce que j'ai accompli, pas grand-chose à mon avis, beaucoup par-rapport à une masse d'autres être humains, mais peanuts par-rapport à d'autres, et j'ai plus tendance à regarder vers le haut que vers le bas, donc je me sens plutôt minable dans cette perspective. J'aspire à mieux, évidemment, qui n'aspire pas à mieux, mais quel mieux? ça je n'en sais trop rien. Enfin j'en ai quelques uns, qui sont d'ordre privé, et malheureusement, côté professionnel...
Enfin, le premier pas est là, première étape vers le bien: définir des objectifs. Budget alloué: 6 mois.
Champagne!

Le Roraima dans Courrier International

Le mont Roraima est dans la section Voyage de Courrier International cette semaine. Un article repris de la section Travel de The Independent.
L'article est plutôt intéressant surtout pour le côté historique et culturel (ça reste quand même assez superficiel) et évoque de bons souvenirs, exception faite de cette saleté de puri-puri qui porte très bien son nom. Je suis assez étonné que le journaliste ne parle pas du "kumache", une sauce piquante à base de fourmis (bachacos), spécialité du coin. Aussi, mon voyage a été beaucoup plus reposant: peu de pluie, beaucoup de soleil, pas de serpents (en tout cas ils sont restés cachés), ...

The Walking Dead

The Walking Dead: Un comic bien sympa sur le thème des morts-vivants qui explore quelques idées classiques des sociétés post apocalyptiques.
Pour résumer: Rick Grimes, un policier de base, se réveille dans sa chambre d'hôpital, après quelques semaines de coma occasionnés par une blessure subie "in the line of duty". En sortant de sa chambre, il se retrouve entouré de zombies, s'échappe, et part à la recherche de sa femme et de son fils. Il les retrouve vivant avec un groupe de survivants dont il ne tarde pas à prendre la tête, ce qui ocasionne quelques frictions, et va tenter de les mener vers un endroit meilleur (à la recherche de la terre promise), ce qui va bien évidemment entraîner les personnages dans de nouvelles aventures, de nouvelles rencontres, de nouveaux conflits.
Voilà, c'est sympa, c'est bien dessiné, les personnages et les situations sont intéressants (qui n'a pas essayé d'imaginer comment il évoluerait après une catastrophe remettant en cause toutes les situations établies, comme en lisant The Stand de Stephen King par exemple).

Mesquinerie

Yahoo Mail propose un outil pour bloquer les emails provenant de certaines adresses et fournit un petit tutorial pour l'utiliser. On gère donc une liste à laquelle on peut ajouter ou retirer les adresses des indésirables. Ce qui est drôle, c'est que dans les exemples, les adresses à bloquer proviennent de Hotmail et celles à débloquer de Yahoo...




Savoir si ça date d'avant ou après l'offre de rachat de Yahoo par Microsoft...

L'oignon qui fait rire

Excellent site d'infos satirique, The Onion!
Exemples:
Bill Clinton: 'Screw It, I'm Running For President'
We Must All Do Our Part To Preserve This Climate Of Fear
Depressed Candidate Runs Attack Ad About Self
Local Girlfriend Always Wants To Do Stuff
Christ Kills Two, Injures Seven In Abortion-Clinic Attack

Les cas sociaux du dessus

Mes voisins du dessus, pour rappel responsables de deux dégâts des eaux chez moi, se séparent, paraît-il. Ce couple a 4 enfants, de 4 mois à 5 ans, passe beaucoup de temps à s'engueuler, à engueuler ses enfants, la dame crie "au secours", le monsieur met les encombrants dans la cour, utilise une camionette (assurance invalide, plus de phare) stationnée en bas de l'immeuble comme entrepôt, des voisins parfaits donc. D'après leur propriétaire, ils ne paient de loyer que ce qu'ils reçoivent comme APL. Et toujours d'après leur propriétaire, le mari a quitté le domicile conjugual depuis deux mois et la dame a fait une demande de logement social. Fantastique! Mais le monsieur est en fait toujours là. Je soupçonne donc le cas classique d'arnaque aux allocs qui consiste à se déclarer séparés, et donc en situation de parent isolé, pour toucher plus d'argent de la part des allocations familiales (il faut savoir que les contrôles de la CAF sont d'une efficacité...redoutable), et éventuellement aussi accélérer l'attribution d'un logement social.
Allez, je suis injuste et mesquin, je prête de malhonnêtes intentions à mes charmants voisins, ces citoyens modèles, et ce que j'écris ressemble presque à de la délation...